Le Petit Oignon [théâtre # mar 15 nov]
Le
Bouillon - Mardi 15 novembre 2011 - 20h30
Le Petit
Oignon
par la Cie Les affinités électives
d'après Les Frères Karamazov de Fédor Dostoïevski
Tarif PAC: 3 € - Tarif réduit: 5 € - Tarif plein: 8 €
Adaptation: Philippe Honoré Frédéric Constant
Mise en scène: Frédéric Constant
Distribution: Catherine Pietri (Grouchenka)
En collaboration avec le Centre Dramatique National d'Orléans
« Je n’ai jamais réussi à
comprendre comment on pouvait aimer ses prochains. Je veux dire, c’est justement les prochains, à mon avis, qu’il est impossible d’aimer, on ne peut aimer que les lointains. » F. Dostoïevski. Les Frères Karamazov
LE SYNOPSIS
Rappelons le : il y a le père, Fiodor, malhonnête et débauché, les trois fils, Dmitri le passionné, Ivan
l’intellectuel et Aliocha le mystique, et puis un "bâtard", Smerdiakov, laquais du père tyrannique. Tous se jalousent, se détestent, s’opposent ou s’admirent. L’un d’eux sera parricide.
Cet univers masculin est traversé par deux femmes : Katérina, la vertueuse, et Grouchenka, la dévoyée.
UN PERSONNAGE COMME TÉMOIN
Le choix de l’adaptation d’une œuvre aussi magistrale comme l’est Les Frères Karamazov demande à la fois de l’humilité et de la déraison. Quel angle, quel parti pris adopter ? Le roman de Dostoïevski est intensément théâtral. Comme au théâtre, tout au long de l’œuvre, la parole règne. Confidences, déclarations, altercations, délires, imprécations, suppliques, interrogatoires…
Les personnages se révèlent aux autres par le discours, souvent débridé. Les actes sont en adéquation ou
radicalement contradictoires avec les mots dits. D’autre part, le récit est une
grande saga ou de multiples personnages croisent leur destin.
Un roman-fleuve que l’adaptation ne peut que réduire. Rien ne sert d’y résister, au contraire, il nous appartient de saisir le livre à son origine, de le recomposer et de le contracter, afin de faire entendre l’essence des personnages inoubliables qui l’habitent. L’adaptation de Philippe Honoré prend ce récit multiforme par un angle de vision, celui d’un personnage du roman, et ne lui fait raconter que ce qui le concerne. Comme un témoin le ferait. C’est autour du personnage de Grouchenka que se construit le spectacle. Sa voix se déploie sur la scène pour que résonne en nous l’écho de ce qui s’est passé.